Travail au Parlement

L’État du Jura s’engage dans une réflexion sur la modernisation de son système fiscal, notamment en ce qui concerne l’imposition des personnes morales. Actuellement, la quotité d’impôt varie autour de 2 dans la plupart des communes, résultant d’une concurrence fiscale jugée dépassée et contre-productive. Nous proposons une harmonisation de cette quotité pour améliorer l’efficacité, la transparence et l’équité du système fiscal.

La révolution numérique actuelle soulève des enjeux cruciaux pour notre souveraineté et notre économie. Notre dépendance aux technologies étrangères, notamment en matière de logiciels, affaiblit notre autonomie et renforce la domination des géants technologiques internationaux. Nous exigeons que des mesures soient prises pour privilégier les solutions locales et open source, garantir l’hébergement des données en Suisse, et adopter un cadre juridique national pour renforcer notre souveraineté numérique.

La fragmentation du système de santé suisse entre les cantons génère des inefficacités considérables et des surcapacités coûteuses. Cette intervention propose d’établir une planification hospitalière suprarégionale contraignante, en créant des régions de santé clairement définies. Elle demande à la Confédération de mettre en place les bases légales nécessaires tout en préservant certaines compétences cantonales. Cette démarche, coordonnée avec d’autres cantons du nord-ouest de la Suisse, vise à réduire les coûts de la santé tout en garantissant la qualité des soins sur l’ensemble du territoire.

Dans le canton du Jura, les baux à loyer sont principalement régis par le code des obligations, qui stipule un délai de résiliation de trois mois. Cependant, les termes possibles pour cette résiliation sont déterminés par l’usage local, limitant actuellement les locataires à quatre dates par année civile. Nous proposons d’adapter cet usage local pour permettre la résiliation des baux à chaque fin de mois, à l’exception du 31 décembre, offrant ainsi plus de flexibilité aux locataires et facilitant la gestion pour les entreprises de déménagement et les gérances.

Nous dénonçons le manque actuel de transparence et de responsabilité du Gouvernement jurassien face aux questions des députés. Nous soulignons l’arrogance croissante de l’Exécutif et son incapacité à fournir des réponses claires, notamment sur des sujets critiques comme la gestion des ressources humaines et la protection des enfants dans les écoles publiques. Nous critiquons également l’utilisation abusive de la séparation des pouvoirs pour justifier l’inaction gouvernementale, en particulier dans une affaire impliquant un enseignant condamné pour des actes sexuels sur des mineurs.

Depuis 2009, le canton du Jura a réduit son nombre de communes de 84 à 51, mais ce mouvement de fusion montre des signes de ralentissement. Nous proposons d’établir un critère simple pour augmenter l’efficience : chaque commune devrait compter au moins 3000 habitants, avec une exception pour les vastes communes rurales de plus de 3000 hectares. Notre objectif est d’atteindre une vingtaine de communes d’ici fin 2030, permettant ainsi des gains en efficacité et en professionnalisme.

Les métiers des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et de la technique (MINT), ainsi que ceux de la transition énergétique, des soins, du social et de l’ingénierie, souffrent d’une pénurie critique de personnel. Cette situation compromet leur capacité à répondre aux défis sociétaux actuels. Les Hautes écoles spécialisées travaillent intensivement pour former ces professionnels essentiels, mais il est nécessaire de rendre ces formations plus attractives et accessibles. Nous invitons le Gouvernement à examiner les mesures nécessaires pour renforcer ces filières et remédier aux pénuries persistantes, en se concentrant sur les étudiants, les enseignants et le personnel de recherche appliquée dans les domaines de la santé, du social et des transitions énergétique et numérique.

Le canton du Jura est confronté à une vague de départs au sein de son administration, soulevant des questions sur la gestion des ressources humaines et l’attractivité de l’État en tant qu’employeur. Plusieurs interventions parlementaires ont déjà mis en lumière ces problématiques, mais l’absence de mesures concrètes a permis à la situation de persister. Nous demandons la création d’une commission d’enquête sous la forme d’un audit externe pour examiner en profondeur la gestion des ressources humaines, identifier les causes des départs et proposer des solutions pour rendre l’administration cantonale plus attractive.

Le Service des infrastructures du Canton du Jura, sous mandat de l’Office fédéral des routes (OFROU), gère l’exploitation courante et l’entretien de l’A16 et de l’A18. Bien qu’il ne puisse pas initier de grands travaux, il peut alerter l’OFROU sur des problèmes critiques, comme les ralentissements quotidiens et l’augmentation des accidents sur l’A16. Nous demandons au gouvernement jurassien de solliciter l’OFROU pour mettre en place des mesures spécifiques, telles que l’allongement des bretelles de sortie, l’installation de feux de circulation actifs aux entrées des tunnels, et l’aménagement de voies spécifiques pour le covoiturage, afin d’améliorer la fluidité du trafic et la sécurité des usagers.

L’autoroute A16, intégrée en 1984, a atteint ses objectifs de désenclavement et de développement du canton du Jura, mais elle est aujourd’hui confrontée à des problèmes majeurs de congestion, notamment aux entrées des tunnels du Mont-Terri et du Mont-Russelin. Ces embouteillages quotidiens ont des répercussions négatives sur la qualité de vie des habitants et l’attractivité économique de la région. Pour remédier à cette situation, nous proposons de réduire le nombre de véhicules aux heures de pointe en collaboration avec les entreprises locales. Nous demandons au gouvernement jurassien de mettre en œuvre un plan ambitieux de réduction du trafic routier pendulaire à l’échelle cantonale, en partenariat avec les grands pourvoyeurs d’emploi